Archive du mois : novembre 2012

Lancer les travaux du chantier « 2°C » de l’ADP

C’est avec un certain optimisme que ECO rejoint la table ronde du chantier n°2 de la Plate-Forme de Durban (ADP) – ou «Chantier 2°C», selon la formule d’un négociateur entrant dans la salle de réunion. Toutes les Parties ont noté avec inquiétude à Durban le fossé de l’ambition avant 2020 pré-2020, et après un an sans aucun progrès, Doha semble être le moment de se mettre au travail.

Cependant, les Etats-Unis n’ont pas commencé les discussions du bon pied. Ils ont d’abord expliqué comment leur incapacité à adopter une législation nationale sur le climat (qui, selon le négociateur américain, aurait reposé pour moitié sur les crédits de compensation internationaux, allez savoir comment) constitue un doublement de leur ambition car ils doivent maintenant réaliser ces réductions d’émissions entièrement sur leur territoire. Le problème, c’est que malgré ce relèvement du niveau d’effort national, l’atmosphère ne perdra pas une tonne de carbone supplémentaire.
ECO a bien aimé l’approche du négociateur représentant l’Ethiopie, pays qui a l’ambition de devenir neutre en terme de CO2 d’ici 2025 – un engagement qui n’a pas été perçu comme trop ambitieux – si le soutien nécessaire se concrétiserait.
ECO rejoint les positions des pays en développement qui ont fait remarquer qu’une grande partie du travail pour accroître l’ambition doit se faire en dehors de l’ADP : finaliser les travaux du PK et du LCA avant qu’ils ne ferment ; atteindre le niveau d’ambition le plus élevé possible (notamment en se débarrassant de l’air chaud) dans le cadre de la 2e période d’engagement et au-delà ; et adopter un cadre commun de comptabilisation pour les pays développés qui ne font pas partie de la 2e période du Protocole (les passagers clandestins et ceux qui ont quitté le navire), afin d’assurer la comparabilité des efforts.
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Les dégats sont déjà là !

En lisant le texte actuel, ECO s’inquiète qu’une possible décision à Doha puisse rater quelques points essentiels. D’abord, à la lumière du manque d’ambtion en matière d’atténuation, il y a matière à de graves inquiétudes. Ce manque d’ambition déterminera les pertes et dommages futurs. Deuxièmement, cela se passe dans le contexte d’un besoin d’action très urgent sur les fronts de l’atténuation et de l’adaptation, avec pour objectif premier de réduire au maximum les conséquences négatives. ECO espère que ceux qui ont contribué le plus au problème prendront la responsabilité de soutenir l’initiative. Troisièmement, la raison principale qui fait que les pays en développement les plus vulnérables ont placé le sujet à l’agenda est la situation désespérée qui veut que les limites de l’adaptation seront certainement dépassées dans de nombreuses régions.
S’inquiéter des impacts là où l’adaptation ne sera pas suffisante est crucial dans cette discussion. C’est pour cette raison que la convention doit faire preuve d’un leadership à développer une réponse stratégique globale quant aux pertes et dommages. Certaines des actions requises peuvent être prises via les institutions existantes, telles que le Comité d’adaptation, le Programme de travail de Nairobi ou le Groupe expert des pays les moins avancés, qui peuvent mener des activités importantes concernant les victimes et les dégâts.
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Wild West Carbon Markets

The LCA is discussing the establishment of a new market mechanism (NMM) and a Framework for Various Approaches (FVA), including the use of markets. But well into the 1st week, it is still unclear what these two work programmes could be about.

There is a common view that the FVA is supposed to give recognition to national emission reduction systems and, if Parties want to, make the emission reductions units that are achieved by these systems internationally tradable and eligible for meeting national emission reduction targets (QELROs). Under the NMM on the other hand, countries could put forward national emission reduction systems to the UNFCCC to be approved for the issuance of credits. Both work streams could end up hosting the same types of emission reduction systems, ranging from market-based instruments to renewable feed-in tariffs. ECO is therefore wondering why bother with two different work streams?!

The answer is clear if one looks at the politics. Although the same types of emission reduction systems could be hosted, the NMM requires international common standards and UNFCCC approval before credits could be issued and used for compliance. The FVA on the other hand could allow countries to develop whatever systems they want and offer the resulting emission credits for compliance without the UNFCCC taking a close look at them, something strongly wished for by Japan, New Zealand and the US.
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Flotter dans l’air chaud

Tandis qu’ECO n’a pas encore abandonné la perspective d’un renforcement des objectifs nationaux de réduction d’émissions, il y a une autre mesure simple qui aura un impact important ; jusqu’à 13 milliards de tonnes, en fait. Et ECO sait que les négociateurs sont pertinemment au courant que les nouvelles règles strictes, en vue d’éliminer le gigantesque surplus de permis d’émissions issu de la première période du Processus de Kyoto, feront réellement la différence. Comme nos chers lecteurs l’auront remarqué, c’est un sujet très cher au coeur d’ECO. Nous nous sommes activés à dénoncer la volonté de la Pologne, de l’Ukraine et de la Russie de se battre pour leurs droits à vendre leur air chaud, et avons appelé l’UE à ne pas s’égarer sur son chemin vers le progrès et le leadership.

Mais ce n’est pas uniquement ces pays qui s’opposent à cet éclatement de la bulle d’air chaud.

ARRÊTEZ LES ROTATIVES ! Il semble que les discussions ont donné naissance à leur dernier groupe de (non-) négociation. Oui, ECO a entendu des rumeurs selon lesquelles il y a un groupe de membres du Protocole de Kyoto, dont l’Australie, la Norvège et l’Islande, qui serait en train de préparer une non-position concernant le surplus d’émissions.
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Où sont les NAMAS des pays arabes ?

Accueillir la COP18 au Qatar offre un opportunité unique d’avancer sur les efforts de réduction et d’adaptation aux changements climatiques dans la région, de même que sur les financements climat. Voilà pourquoi ECO appelle les pays Arabes à faire preuve de leadership au-delà du centre de conférence.
ECO soutien l’appel de Greenpeace pour une collaboration est-ouest dans le monde arabe sur les sujets tels que la recherche, le financement et le développement des technologies renouvelables. Cette coopération régionale peut prendre appui sur le travail déjà réalisé par certains pays dans le domaine des énergies renouvelables, tout en développant un nouveau rôle pour les d’autres à la pointe de l’innovation technologique renouvelable.
La coopération en matière d’énergie renouvelable fera également bénéficier d’économies d’échelles et tissera de précieux liens fraternels pour faire face aux impacts climatiques de nombreux pays : raréfaction de l’eau dans des conditions climatiques changeantes pour certains, hausse du niveau des mers pour les communautés côtières.
L’atténuation passe par des efforts à la fois régionaux et globaux pour passer des énergies sales aux sources renouvelables.
ECO privilégie une approche régionale dans laquelle la diversification économique, cruciale pour la prospérité future, repose sur un développement durable de l’énergie aux niveaux national et régional – où les énergies renouvelables prenne progressivement le rôle principal dans la production.
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En finir avec l’impunité des subventions

Plus tôt dans l’année, ECO était ravi de voir se multiplier les soumissions soulignant le potentiel de la suppression des énergies fossiles pour contribuer substantiellement à l’ambition de réduction pré-2020. Et ECO était tellement satisfait qu’il a fait le calcul du nombre de pays qui ont fait ce genre de soumissions. Au total, plus de 110 pays ont soutenu l’appel à intégrer la réforme des subventions aux combustibles fossiles comme une option pour relever l’ambition de réduction.

Mais jeudi matin, il semblait que plusieurs Parties avaient oublié ces soumissions, seulement quelques mois après les avoir envoyé. Malgré des heures de discussion, les subventions aux énergies fossiles ne semblent pas avoir été à l’ordre du jour des discussion de du Chantier 2 de l’ADP.
Heureusement, tout les pays n’ont pas oublié cette question, et la session ADP d’hier après-midi a réservé quelques espoirs. ECO tient à remercier les Philippines, le Costa Rica et la Suisse pour reconnaître cette opportunité de réduire davantage la pollution. (ECO a également entendu dire que les Etats-Unis et le Mexique avaient évoqué la réforme des subventions à la pollution dans d’autres sessions ces derniers jours).

L’Agence International de l’Energie nous a indiqué que la suppression des subventions aux énergies fossiles pourrait réduire de moitié le fossé des réductions d’émissions entre les engagements actuels et ce qui est nécessaire d’ici 2020 pour nous permettre de limiter le réchauffement climatique à 2°C.
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Les leçons pour le futur du Petit Frère

La mise en œuvre conjointe (MOC) est le petit frère, souvent négligé, du mécanisme de développement propre. Nous devons nous y intéresser. Et pas seulement parce que ce dispositif a généré des dizaines de millions de crédits, en blanchissant l’air chaud et au mépris de toute intégrité environnementale. Nous devons nous pencher sur la MOC parce qu’elle nous donne un bon exemple de ce que peut produire un mécanisme de flexibilité dont les règles sont laxistes et, qui plus est, souvent foulées au pied.
En ce moment, à Doha, les parties à la négociation imaginent une réforme de la MOC. ECO accueille favorablement la proposition d’éliminer la voie 1, grâce à laquelle les pays hôtes peuvent unilatéralement approuver des projets et générer des crédits, sans craindre le moindre contrôle international. Il était effectivement temps, car 95% des unités de réduction d’émission (URE) ont été émises grâce à la voie 1, sans le moindre souci d’efficacité environnementale.
Prenons l’exemple de l’Ukraine. Avec 69 projets enregistrés, sous voie 1, ce pays est le principal émetteur mondial d’URE. Or, 60 de ces projets ont été audités par la même entreprise, laquelle a été payée par le même… développeur. En temps normal, l’audit d’un seul projet prend des mois.
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Stabilisation Fund Won’t Save the CDM

It is no secret that the future of the CDM looks grim. According to the High Level Panel on the CDM Policy Dialogue, the CDM will produce an excess of roughly 1.25 billion offset credits because of low ambition by developed countries. This has driven the prices in the cellar and stirred creativity on how to keep the market flourishing. In the CMP opening plenary, India suggested setting up a stabilisation fund to buy up excess offset credits – something that has also been recommended by the High Level Panel on the CDM. A large chunk of the excess offset credits will come from HFC-23 destruction facilities in India and China. Credits form such HFC-23 projects have been banned by major buyers (EU, Australia and New Zealand) for their lack of environmental integrity and sustainable development benefits. With a lack of buyers, such a fund would provide a convenient new source of money!

Even if HFC-23 credits were not allowed in such a fund, there is more to worry about. New findings from the CDM Policy research team show that large-scale power supply CDM projects, which are expected to generate the majority of CDM credits until 2020, are rarely additional and therefore increase global emissions.
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Fossile du Jour

Le premier Fossile revient à la Pologne
De retour en Pologne, le ministre de l’environnement Korolec a rappelé la position de son pays pour le sommet de Doha : le report d’UQA n’est pas un problème prioritaire, contrairement à la durée et aux obligations de la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto. Nous nous permettons toutefois de rappeler audit ministre que le report d’UQA influe sur le niveau d’ambition de ladite seconde période d’engagement. La Pologne ne veut pas renoncer à la moindre tonne de son volumineux surplus d’UQA pour contribuer à l’intégrité environnementale .
Houhou !!! Les émissions de carbone ignorent les frontières et restent le problème numéro un des négociations portant sur la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto.

Le second Fossile est attribué à la Russie
Le vice-premier ministre russe a confirmé, mercredi, que son pays ne s’engagerait par pour la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto. La semaine prochaine, la Russie doit annoncer ses objectifs de réduction d’émission, lesquels ne seront pas pris en compte par la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto, à laquelle s’oppose la Russie. De ce fait, Moscou ne pourra profiter de la mise en œuvre conjointe (MOC) à laquelle elle s’efforce de participer.
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