Tandis qu’ECO n’a pas encore abandonné la perspective d’un renforcement des objectifs nationaux de réduction d’émissions, il y a une autre mesure simple qui aura un impact important ; jusqu’à 13 milliards de tonnes, en fait. Et ECO sait que les négociateurs sont pertinemment au courant que les nouvelles règles strictes, en vue d’éliminer le gigantesque surplus de permis d’émissions issu de la première période du Processus de Kyoto, feront réellement la différence. Comme nos chers lecteurs l’auront remarqué, c’est un sujet très cher au coeur d’ECO. Nous nous sommes activés à dénoncer la volonté de la Pologne, de l’Ukraine et de la Russie de se battre pour leurs droits à vendre leur air chaud, et avons appelé l’UE à ne pas s’égarer sur son chemin vers le progrès et le leadership.
Mais ce n’est pas uniquement ces pays qui s’opposent à cet éclatement de la bulle d’air chaud.
ARRÊTEZ LES ROTATIVES ! Il semble que les discussions ont donné naissance à leur dernier groupe de (non-) négociation. Oui, ECO a entendu des rumeurs selon lesquelles il y a un groupe de membres du Protocole de Kyoto, dont l’Australie, la Norvège et l’Islande, qui serait en train de préparer une non-position concernant le surplus d’émissions. Il semble que ce groupe aurait même un nom, à défaut d’une position : le “Groupe des gardes-barrières”. Garder les barrières est peut-être une situation confortable, lorsque pour êtes entourés par l’air chaud des autres pays ?
ECO sait que les surplus UQA de ces pays ne sont pas la principale source d’inquiétude, dans la mesure où les Gardes-barrières ont le pouvoir de faire quelque chose de positif. Descendez de votre barrière et prenez l’initiative, Gardes-barrières ! Vous disposez de plusieurs options pour faire la différence : rejoignez la position du G77 ou considérez la proposition de la Suisse, et faîtes votre choix.
Car ce vers quoi on se dirige, c’est un choix entre un gagnant-gagnant, où les Parties peuvent faire avancer les discussions et obtenir davantage de réductions d’émissions, ou un perdant-perdant qui menacerait les discussions et diminuerait les chances de renforcer la 2ème période d’engagement du Protocole de Kyoto.
Bien sûr elles ne devraient pas oublier qu’il y a une autre possibilité de rendre la 2ème période d’engagement plus efficace, en élevant le niveau d’ambition de leurs objectifs quantifiés de limitation et de réduction des émissions (QELROS).