Aujourd’hui les Parties auront une dernière opportunité de s’atteler à question de la réduction des émissions du fret maritime et aérien ; émissions qui constituent déjà plus de 5% des émissions globales et qui augmentent plus vite que celles de n’importe quel autre secteur. Plus de 15 ans de négociations dans 3 différentes institutions des Nations Unies, la CCNUCC et les institutions sectorielles que sont l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) n’ont pas mené loin à ce jour. La question de la mise en place de mécanismes de marchés permettant d’inciter à réduire les émissions tout en générant des fonds pour l’atténuation et l’adaptation dans les pays en développement n’a notamment pas suffisamment avancé, il en est de même pour les mesures d’efficacité dans ces secteurs.
La principale pierre d’achoppement a été la difficulté à s’accorder sur la façon de réconcilier le principe de la CCNUCC des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, avec les pratiques de l’OMI et de l’OACI, basées sur des approches globales garantissant un traitement égal de tous les bateaux et avions, partout dans le monde. Le travail technique analysant les options possibles pour mettre en place un prix du carbone dans ces secteurs est bien avancé mais l’absence d’accord sur la façon de réconcilier les différents principes à l’œuvre freine tout autre progrès.
Aujourd’hui le groupe de négociation informelle du LCA sur les approches sectorielles va étudier un texte sur ces enjeux, et une des options sur la table pourrait détenir la clef de cette impasse. Singapour a proposé un texte court et efficace qui offre une base pour l’orientation de l’OMI et l’OACI sur ces enjeux.
Les parties doivent tout simplement se mettre d’accord, ici au sein de la CCNUCC, sur le fait que les mesures de réduction des émissions de ces secteurs qui auront lieu sous l’égide de l’OMI et l’OACI doivent être mises en place via des approches globales basées sur les principes de ces institutions. Ceci en prenant en compte les principes de la CCNUCC, notamment celui des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, incluant potentiellement un signal sur la façon de faire – par exemple à travers l’utilisation des fonds levés.
Cela pourrait être une solution simple qui constituerait un grand pas en avant pour ces secteurs clefs.
Pensez-y !