ECO n’a pas été informé des discussions sur le marché du carbone qui ont eu lieu hier. Cela préfigure-t-il ce qui se passera avec la version 6.2 ? A la lecture du texte de samedi, il semble bien que ce soit le cas.
Si vous pensez que les marchés du carbone sont difficiles à comprendre aujourd’hui, attendez que les règles de l’article 6.2 entrent en jeu. Un processus de révision sans conséquences, une clause de confidentialité sans limites, une série d’actions sans structure ni ordre, le tout dans un cadre qui, soyons honnêtes, permet aux pays d’échanger à peu près tout ce qu’ils veulent (oui, même si ce n’est pas mesuré en tCO2e !) et de l’utiliser pour respecter leurs CDN. Quoi ? A. Mess.
Les parties, lorsque vous verrez le texte final de la 6.2 aujourd’hui, et que vous déciderez de le prendre ou de le laisser, voici quelques-uns des éléments que l’ECO aimerait que vous recherchiez avant de le prendre :
- Une définition de ce qu’est une approche coopérative – non pas pour limiter la façon dont les parties peuvent coopérer (l’OCE aime la coopération), mais plutôt pour clarifier ce dont vous parlez depuis 8 ans !
- Un ensemble clair de garde-fous pour s’assurer que seules les informations sensibles sont considérées comme confidentielles. La confidentialité doit être l’exception et non la règle, et il ne peut y avoir de confidentialité sans justification légitime.
- Un véritable processus de révision qui signale les problèmes et garantit que ceux qui ne respectent pas les règles n’ont pas le droit de jouer.
- Un système qui renforce la confiance et la prévisibilité (oui, ECO a ouvert son dictionnaire « vocabulaire du secteur privé » pour celui-ci) en garantissant que les crédits autorisés qui ont été vendus et/ou utilisés ne peuvent pas voir leur autorisation révoquée, sauf si les activités ont enfreint les droits de l’homme ou ont eu d’autres impacts négatifs significatifs. Les acheteurs ne doivent pas revendiquer/utiliser des ITMO qui ne sont plus réels, supplémentaires et vérifiés.
Et si vous pensez que tout va bien à l’article 6.4. La dernière version du texte que l’ECO a vue samedi ne lui permet pas de croire que l’organe de surveillance reçoit les orientations nécessaires pour combler les lacunes massives des recommandations sur les activités impliquant des déménagements. Ces orientations doivent comprendre des directives plus spécifiques sur les inversions (y compris l’outil d’évaluation des risques d’inversion), le suivi, la réparation des griefs et la protection des droits de l’homme et des droits des peuples autochtones.
TOUS ces éléments doivent être en place avant que les activités ne soient autorisées, sinon cela ne suffira pas.