Si vous avez lu ECO hier (ou le dernier rapport du GIEC), vous savez pourquoi nous avons besoin d’objectif avant 2020. Nous devons arrêter de parler « ambitions » si nous voulons éviter les conséquences les plus dramatiques des changements climatiques. Pour rester en dessous des 1,5°C, nous devons supprimer progressivement toutes les énergies fossiles et nous diriger vers 100% d’énergies renouvelables ainsi qu’un accès énergétique pour tous en 2050 au plus tard. Pour réussir cette transition, nous devons arrêter de nous enfermer dans des infrastructures dépassées, produisant d’énormes quantités carbone.
C’est la raison pour laquelle ECO s’est réjouit des premières propositions de mesures pour le WS2. On y trouve la poursuite de celui-ci jusqu’en 2020 ainsi qu’une mise en valeur des conseils d’experts. Ces derniers ont mis l’accent sur les nombreuses opportunités à disposition pour des mesures supplémentaires et leurs avantages multiples, notamment sur l’utilisation d’énergie renouvelable et de mesures énergétiques efficaces. Mais comment passe t-on de la théorie à la mise en place effective d’actions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ?
ECO a quelques propositions :
1. Mettre en place une procédure s’appuyant sur les conseils d’experts, qui permettrait aux partis d’annoncer quelles solutions, parmi celles identifiées, ils souhaitent adopter, seul ou en partenariat. Cela devrait être l’objectif de n’importe quel gouvernement souhaitant réellement s’impliquer.
2. Mettre en place, en Juin, un Forum sur la Transition Accélérée pour envisager le renforcement des engagements existants, l’amélioration des méthodes de transitions et la formulation de nouveaux NAMA. De plus les partis devraient être capable d’expliquer quelle politiques (issues des conseils d’experts) ils sont en mesure de mettre en place. Bonn deviendrait alors un forum d’idées pour des mesures supplémentaires et pour créer de nouveaux partenariats permettant aux ministres de préparer des annonces de poids pour Paris.
De meilleurs méthodes de mise en place sont nécessaires pour motiver des mesures concrètes. Il ne suffit pas de simplement « proposer » des solutions technologiques et financières. Pourquoi, à la place, ne pas « exiger » du Fonds vert pour le climat de donner la priorité aux secteurs qui contribuent à combler le fossé qui nous sépare de 2020 et atteindre un avenir sans énergies fossiles. Enfin, le comité exécutif sur la technologie, en analysant les évaluations en besoins technologiques , a déterminé que les technologies énergétiques les plus prisées par les secteurs de l’énergie des pays en voie de développement étaient (Oui, vous l’avez !) les énergies renouvelables et le rendement énergétique. Le conseil d’experts pourrait se pencher sur la question des futures innovations technologiques du secteur énergétique tout en pré-évaluant l’impact économique, social et environnemental de leur mise en place dans différents contextes.