Quiconque écoute la société civile ou les scientifiques du climat sait que nous avons beaucoup à faire si nous souhaitons maintenir la hausse des températures dans la limite des 2°C que s’est fixée la communauté internationale.
Des financements publics prévisibles et suffisants pour aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques sont indispensables, si l’on veut que la roue tourne.
Mais la Suisse s’est opposée mardi à tout engagement financier chiffré de sa part, accusant en outre les pays en développement de fragiliser les résultats de Lima avec leurs demandes.
D’autres pays développés comme les Etats Unis et les l’Union européenne ont échappé de peu au fossile du jour, leur comportement n’étant pas beaucoup plus glorieux. A notre grande déception, ils ont refusé des engagements financiers.
Le Brésil est arrivé à la seconde place pour avoir osé affirmer dans le groupe
Framework for Various Approaches Contact que le double-comptage des CDM n’existait pas ! Ce phénomène a pourtant été largement documenté par les scientifiques. Des règles de comptabilité plus strictes sont nécessaires afin d’enrayer ces pratiques et garantir l’intégrité de nos actions de lutte contre les changements climatiques. C’est ce qui a valu au Brésil la deuxième place du fossile du jour.
Il y avait pourtant de l’espoir…
Premier groupe à soutenir la suppression complète des émissions de carbone d’ici à 2050 pendant la COP21, AOSIS a reçu hier le Rayon du jour. Le soutien de la Norvège et AILAC à cette déclaration la rend encore plus puissante.
Sortir des énergies fossiles et se tourner vers 100% d’énergies renouvelables d’ici la moitié du siècle est notre seul espoir de rester sous la limite des 2°C. Les pays doivent aussi s’assurer que le soutien financier et technologique est suffisant pour la transition des pays en développement. Rediriger les subventions et les investissements des fossiles vers les renouvelables serait un bon début.