Enfin, la pratique de la patience de l’ECO est arrivée à son terme. L’ECO s’est réveillée ce matin avec la nouvelle itération tant attendue du texte de l’objectif mondial d’adaptation (OMA). Alors que ECO cliquait sur le lien, les mains tremblantes, une question se posait : Qu’est-ce que ce sera cette fois-ci ? Et surtout, cela suffira-t-il ?
Un premier coup d’œil a soulagé ECO. Le texte révisé est une convergence de perspectives, affichant même quelques options dans ses premières pages ! Il s’avère que les parties ont également trouvé cette version du texte plus équilibrée que les précédentes, ce qui a conduit à une décision collective de se plonger dans son contenu.
ECO souhaite prendre un moment pour célébrer l’inclusion de son homonyme dans le texte de l’AGG. L’OCE se félicite en particulier de l’attention accordée aux mesures d’adaptation, en mettant l’accent sur la restauration, la conservation et la protection des écosystèmes terrestres, marins et côtiers, ainsi que des eaux intérieures. Les références aux systèmes de connaissances locales et autochtones sont également bienvenues, même si les parties pourraient faire beaucoup mieux pour renforcer les considérations de genre.
Alors que les parties ont désormais la possibilité de reconnaître les principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées et de capacités respectives (CBDR-RC) de l’Accord et de la Convention de Paris, hélas, le point permanent et autonome tant convoité de l’ordre du jour du GGA devient un autre mirage dans ce désert. Au lieu de cela, nous recevons un programme de travail de deux ans visant à développer des indicateurs basés sur des objectifs flous. Comme si nous n’avions pas déjà un programme de travail de 2 ans et 8 ateliers derrière nous, ce nouveau programme de travail est censé apporter le niveau d’ambition qui permettra aux pays en développement de suivre et de mesurer leurs actions d’adaptation. Et devinez quoi – elle le fera dans deux ans seulement ! Ouf ! ECO est soulagée de constater que plus rien ne s’oppose à une action d’adaptation urgente et rapide. Qu’est-ce que vous demandez ? Il n’est pas aligné sur le NCQG, alors d’où viendra l’argent pour permettre aux pays en développement de formuler et de mettre en œuvre leurs PAN, et d’établir des systèmes solides pour collecter des données et suivre les progrès réalisés ? Mais n’avez-vous pas entendu les pays développés dire que la discussion sur les finances n’avait pas sa place dans le cadre de l’AGG ?
ECO va l’expliquer une fois de plus pour ceux qui sont au fond de la salle : Un cadre de l’AGC dépourvu d’objectifs quantifiables et de moyens de mise en œuvre serait vidé de sa substance, ce qui amplifierait les doutes quant à la sincérité de l’AGC. Après tout, la finance est le fil rouge de la quasi-totalité des négociations de la COP. Le texte actuel appelle les pays développés à amplifier et à renforcer le financement de l’adaptation, en soulignant la nécessité de doubler leur contribution collective aux pays en développement parties d’ici à 2025, un objectif qui semble ambitieux et difficile à atteindre. Toutefois, l’absence de feuille de route pour atteindre cet objectif financier, ainsi que l’absence d’objectifs clairs sur différents aspects, incitent à demander des révisions. L’OCE est convaincue que les parties peuvent proposer un calendrier et une voie d’accès réalistes. L’appel des pays en développement à assortir tous les objectifs d’un objectif global relatif aux moyens de mise en œuvre renforce encore l’urgence d’un soutien adéquat.
ECO souhaite rappeler à toutes les parties concernées que le monde observe attentivement le déroulement de la dynamique de l’AGB et que les projecteurs restent braqués sur la nécessité d’objectifs mondiaux tangibles, de moyens de mise en œuvre efficaces – avant tout financiers – et d’un engagement collectif inébranlable en faveur d’un avenir durable.