PNUE : Réduire l’écart

Mercredi, le deuxième Dialogue des Experts sur le rapport 2013-2015 a commencé à évaluer les progrès pour atteindre l’objectif global à long terme.
Les auteurs du GIEC ont conclu qu’il y avait un budget de 1000 Gt de carbone pour l’humanité depuis le début de l’ère des fossiles. Avec ce budget, la probabilité de rester sous la barre des 2 degrés est de 66 %.

Nous avons déjà utilisé la moitié de ce budget et en prenant en compte les autres GES. Ainsi, seuls 270 Gt peuvent encore être émises pour rester dans les eaux connues. C’est un budget ridiculement bas pour conserver un climat relativement sûr, même si des impacts non négligeables sont à prévoir.
La plupart des chiffres du GIEC sont donnés avec une marge d’incertitude. D’un point de vue de l’évaluation du risque (ou du sens commun), une forte incertitude suppose un budget carbone inférieur. Mais une probabilité de 66 % suppose un tiers de chance de dépasser les 2 degrés.
De plus, l’action sur les gaz à court durée de vie comme le méthane ne peut remplacer celle sur les gaz à durée de vie longue, notamment le CO2. Il faut les réduire tous, de façon substantielle.

Cependant, alors même que le Dialogue des Experts n’a pas tiré de conclusions formelles, il est clair que les progrès réalisés jusqu’à présent sont encore loin du compte.

Ce point a été souligné lors d’une session connexe sur le Rapport du PNUE sur le fossé des émissions 2013. La troisième version du rapport montre que la tendance est bien supérieure à celle qui permettrait de rester dans l’objectif de 1,5-2°C.
Nous avons aujourd’hui des émissions annuelles de 49 GtCO2e, alors que nous ne devrions pas dépasser 44 Gt. Sur la base des tendances actuelles, le fossé pourrait augmenter de 5 à 12 Gt par an si des mesures ne sont pas prises.

Mais tout n’est pas perdu. Le rapport du PNUE montre quelles mesures doivent être mises en œuvre pour combler le fossé et bénéficier d’importants co-bénéfices par là même.