Pour la première fois dans l’histoire des négociations CCNUCC, une COP se tient dans un pays du Moyen-Orient. Le Qatar, qui appartient à cette riche région du Golfe persique, héberge la 18ème Conférence des Parties. Il y a beaucoup d’enjeux dans ces 2 semaines et le monde entier espère que la Présidence et les Parties contribueront à trouver un accord fructueux et équilibré pour l’action climatique pré et post 2020. Les pays arabes, et le Qatar en particulier, seront dans cette COP particulièrement sous les feux des projecteurs.
Cette dernière a non seulement fait émerger les questions climatiques dans la péninsule arabique, très sensible aux conséquences du changement climatique, mais a aussi stimulé le Mouvement des jeunes arabes pour le Climat (AYCM). Ce mouvement, que ECO a souvent rencontré dans les allées de la COP, interpelle leurs dirigeants ainsi : «Pays arabes, soyons leaders sur les négociations climatiques !».
Le Moyen-Orient subit les conséquences du changement climatiques avec davantage de sécheresses, des précipitations diminuées et des inondations. Ils n’ont pourtant jusqu’à présent pas engagé de changement majeur de leur politique énergétique et n’ont jamais manifesté d’intention de s’impliquer dans les négociations internationales. Le printemps arabe a mis en place des conditions favorables sur le plan social et pour l’implication de la jeunesse dans les affaires publiques. Il a également fait émerger un «printemps climatique» : beaucoup de jeunes activistes n’hésitent plus à interpeller leurs gouvernements à agir sur le plan de la mitigation et de l’adaptation afin de réduire l’impact des changements climatiques.
Le Mouvement des jeunes arabes pour le Climat a l’intention de créer un large mouvement de jeunesse à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, avec 20 coordinateurs nationaux sur 15 pays et aspire à se faire entendre du Golfe persique à l’Atlantique. Ils s’impliquerons à Doha pour suivre et interpeller les délégués de leurs pays respectifs et organiser des évènements en marge de la COP afin d’influencer les positions nationales et internationales. Plus d’une centaine de jeunes arabes sont présents à Doha pour réhausser l’ambition de cette COP. Ils veulent que les pays arabes prennent des engagements chiffrés de réduction, s’engagent sur la période pré-2020 et contribuent à construire un accord international juridiquement contraignant afin d’assurer au monde arabe un futur climatique soutenable.