De nombreux manques persistent (émissions, ambition, finance…), mais nous avons le regret de vous annoncer que vous en avez sans doute oublié un : l’égalité homme-femme.
C’est l’une des catégories les plus importantes pour déterminer les rôles, les expériences, dans une société. Les inégalités entre les genres existent pour l’accès aux responsabilités, l’éducation, la santé, les salaires…Pour que les solutions climatiques répondent aux besoins des deux genres, et soient efficaces, les décideurs doivent prendre conscience de l’enjeu.
La priorité pour la Présidence de la COP20, indiquée dans le communiqué liminaire, rappelle qu’il faut progresser dans la prise en compte du genre dans les politiques climatiques. Dans le SBI, les délégués négocient un nouveau cadre pour y harmoniser les différences entre les genres. Un accord dans ce domaine permettrait d’avoir une feuille de route avec divers outils, méthodes, y compris en soutien pour les parties, qui ont donné ce mandat.
Des « plans d’action pour l’égalité homme-femme » existent déjà sous la Convention sur la Biodiversité et la Convention de l’ONU contre la Désertification ; ils peuvent donner une idée de ce qui sortira de Lima.
C’est simple : les politiques climatiques auront échoué si elles n’arrivent pas à mettre en œuvre des solutions pour l’égalité et soulignant le rôle des femmes. Que ce passerait-il alors ? Pour quoi certaines parties (elles se reconnaîtront) se battent-elles pour trouver un accord qui fait suite de leurs propres décisions ? Pourquoi les gouvernements, les institutions et les politiques sont-ils réticents à cette idée ? Après 20 ans, il est temps pour les politiques climatiques de ne plus exacerber les inégalités mais de tenir compte des droits, besoins et perspectives de chacun. C’est la seule façon de garantir des solutions justes et durables à l’urgence planétaire.