Au mois de juin de cette année, le barrage hydroélectrique de Santa Rita a été approuvé dans le cadre d’un Mécanisme de Développement Propre malgré de graves préoccupations quant au respect des droits de l’homme.
Les communautés de la région de l’Alta Verapaz signalent que l’ensemble des individus consultés sur le projet était en fait des employés du projet. Les demandes de consultations émanant de ceux qui étaient touchés par le projet ont été ignorées par la société. Pire, ce conflit a donné lieu à la violence, et à la mort de deux enfants. En août, la compagnie a répondu par une opération de répression avec plus de 1 500 agents de police, forçant les familles autochtones à se réfugier dans les montagnes.
Une plainte déposée par les communautés locales devrait mener à une enquête en janvier 2015. Les banques de financement sont aussi concernées et étudieront la situation en janvier 2015. Mais les MDP, destinés à promouvoir un développement propre, ne se sent pas concerné.
Pour remédier à cette absence de garanties, le groupe AOSIS, soutenu par l’Ouganda, a proposé d’établir un mécanisme pour répondre aux préoccupations soulevées par ceux qui subissent les projets mis en œuvre. Ce mécanisme est indispensable pour commencer à appliquer la décision de Cancun selon laquelle les parties devraient respecter pleinement les droits de l’Homme dans toutes les actions liées au climat. Mais honteusement, la Chine, l’Inde, l’Egypte, le Japon, le Brésil et le Togo veulent supprimer cette proposition.
ECO est consterné : le projet de Santa Rita montre que l’action climatique peut entrainer des violations des droits de l’Homme, faute de normes suffisantes en place. Il montre également que toutes les obligations internationales importent face aux changements climatiques, y compris l’obligation de respecter, protéger, promouvoir et garantir les droits humains.
Chers délégués, liés par les traités internationaux signés par vos pays respectifs, profitez de l’opportunité donnée à Lima pour établir un mécanisme de règlement des MDP.