Premier accessit – Russie
La Russie semble perdue… ou du moins ne sait pas pourquoi nous sommes tous à Dubaï, car elle continue à conclure des accords sur les combustibles fossiles au lieu de prendre des engagements significatifs en matière de climat. Alors que le monde se concentre sur les négociations sur le climat, Poutine s’est montré aux Émirats arabes unis pour de mauvaises raisons : discuter de nouveaux accords pétroliers avec les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Heureusement pour lui, nous ne nous trouvons pas dans l’un des 100 pays qui reconnaissent le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale.
La Russie est réputée pour ses excellents joueurs d’échecs, mais, soyons honnêtes, Poutine n’est pas Anatoly Karpov. Dans un pays où près de la moitié du budget fédéral provient des revenus générés par les énergies fossiles, dont 40 % sont alloués au financement de la guerre en Ukraine et d’autres conflits armés dans le monde, il utilise les énergies fossiles comme une pièce maîtresse dans le jeu géopolitique, en militarisant leur approvisionnement avec des conséquences désastreuses pour le climat. L’opposition de la Russie à la formulation de l’élimination progressive lors de la COP28 est motivée par une volonté égoïste de profit au détriment des personnes et du climat. Leur examen minutieux de l’objectif de triplement des énergies renouvelables compromet encore davantage les négociations. Ce n’est pas ainsi que l’on exécute un Gambit de la Reine.
La Russie a donc reçu le prix du fossile du jour pour avoir consacré plus d’efforts à l’exportation de combustibles fossiles qu’à la recherche de solutions pour le climat. Il est temps de mettre fin aux combustibles fossiles, de manière rapide, équitable, financée, féministe et pour toujours, et d’opérer une transition juste et équitable vers une énergie 100 % renouvelable.
Deuxième deuxième place – Australie
L’Australie a laissé tomber ses amis et ses voisins. Le comité de surveillance du quartier doit organiser une réunion d’urgence pour discuter de l’état de son jardin. Pour être de bons voisins et assumer leurs responsabilités en tant que membres de la « famille du Pacifique », nos amis d’en bas doivent prendre des mesures dès maintenant pour éliminer progressivement les combustibles fossiles et payer pour leurs contributions historiques et actuelles à la crise en contribuant au Fonds pour pertes et préjudices.
Annoncer de maigres contributions à leur propre Fonds de résilience pour le Pacifique et au Fonds vert pour le climat tout en subventionnant l’industrie du charbon et du gaz à hauteur de milliards chaque année, ce n’est pas ce que fait un bon voisin. Les 150 millions de dollars australiens contenus dans leur paquet de financement de la lutte contre le changement climatique dans la région du Pacifique reviennent à oublier d’apporter des bières au barbecue du quartier. L’ordre de valeur de l’Australie est évident. En tant que troisième exportateur de combustibles fossiles, elle doit être tenue pour responsable de ses actes. La crise climatique a des conséquences dévastatrices sur la communauté du Pacifique.
Le Fossile du jour aime apporter de la légèreté et de l’humour dans les espaces de la CCNUCC, mais nous ne trouvons pas d’humour dans le prix suivant.
Israël
Soyons clairs : il n’y a pas de justice climatique sans droits de l’homme. Il ne peut y avoir de paix sans justice. À seulement 2 500 kilomètres du lieu de la COP28, les hostilités à Gaza et en Israël ont engendré d’effroyables souffrances humaines, des destructions physiques et environnementales et des traumatismes collectifs en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
La communauté internationale a la responsabilité d’user de toute son influence pour empêcher une nouvelle escalade et soutenir la fin de cette crise. Au fil des ans, le conflit israélo-palestinien a donné lieu à de nombreuses violations des droits de l’homme et a profondément affecté la vie de milliers de personnes sur plusieurs générations. Selon diverses organisations de défense des droits de l’homme et les rapports des Nations unies, ces violations ont été véritablement dévastatrices et se poursuivent.
Toutes les nations ont la responsabilité de veiller à ce que les lois internationales soient respectées et de mettre fin à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza. Aujourd’hui, alors que nous nous concentrons sur les jeunes et les enfants, le contraste entre les dépenses militaires et le besoin urgent de financement de la lutte contre le changement climatique est encore plus frappant. Cette COP, qui se déroule dans un tel contexte, est un rappel brutal de l’interconnexion de la justice climatique, des droits de l’homme et de la nécessité d’un engagement mondial en faveur de la paix et de la durabilité.
Nous attribuons le Fossile du jour à Israël en reconnaissance des nombreux impacts de ce conflit. Nous sommes aux côtés de ceux qui pleurent et craignent pour leurs proches, et nous nous joignons à l’appel à la paix et à la sécurité, où les droits de tous sont respectés sans distinction.
Cessez le feu maintenant.