La première place est attribuée à la Turquie. Bien que la Turquie soit le quatrième investisseur mondial dans le charbon, bien qu’elle détienne la plus forte augmentation relative des émissions annuelles de GES entre 1990-2010, bien qu’Ankara ait déclaré 2012 « l’année du charbon », la Turquie demande plus de fonds dans les négociations sur le climat, et cela alors qu’Ankara n’a proposé aucun QUELROs pour la première période d’engagement. Pour rendre les choses encore plus fossilisées, la Turquie a déjà déclaré qu’elle ne prendrait pas d’engagement pour la deuxième période du Protocole de Kyoto. Cependant, ils restent invisibles pendant les négociations, afin de ne pas attirer trop l’attention. Turquie, l’heure est venue de monter sur la scène fossile !
La deuxième place du Fossile du Jour revient à l’Europe pour avoir déjà à atteint son engagement de réduction de 20% d’ici 2020 et avoir jusqu’à maintenant choisi de ne pas le renforcer alors qu’il reste encore quasiment 10 ans.
L’UE a-t-elle vraiment l’intention de ne réaliser AUCUNE nouvelle réduction de ses émissions pour les dix prochaines années ? UE – entre nous – vous devriez augmenter rapidement votre engagement ou les nuages vont apparaître et il va commencer à pleuvoir des fossiles sur votre table de négociation.
(1). Selon les dernières projections de l’Agence Environnementale Européenne, les émissions européennes domestiques avient réduit en 2011 de 17,5% par rapport à 1990. En tenant compte de l’introduction dans le marché des quotas de crédits internationaux des crédits de compensation, d’émissions du marché de quotas d’émission européen , on constate que l’Europe des 27 a bel et bien battu son objectif de -20% pour 2020 avec 9 ans d’avance !