Fossile du jour

La première place du Fossile revient encore à l’Australie. Se retirer de l’action et de la finance climatiques pour les pays en développement constitue déjà un camouflet, au regard des souffrances endurées par les populations vulnérables. La simple expression d’une solidarité avec les Philippines, à laquelle s’est livrée l’Australie mercredi dans les négociations sur les pertes et dommages, ne suffit pas à réparer les dégâts que le pays a causé.

Pire encore, durant ces négociations, l’Australie nous a fait de l’obstruction de première classe. Leur première intervention a consisté en une liste de conditions et de choses dont le pays ne daignerait pas parler. Cela incluait une objection à la réhabilitation de Fonds – même si cela avait fait l’objet d’un accord l’an dernier.

L’Australie a ensuite fait objection à des provisions d’assurance dans le processus de la Convention – alors que l’assurance est en effet mentionnée dans la Convention. Le pays a répété que le programme de travail sur les pertes et dommages devrait s’arrêter quand des arrangements institutionnels seront trouvés, bien que beaucoup de Parties aient souligné l’utilité des activités passées dans leurs soumissions, et qu’une discussion de fond sur les activités futures n’ait toujours pas eu lieu.

Heureusement, contrairement à l’Australie, la majorité des pays a montré un esprit constructif. Le Japon écope toutefois d’une mention déshonorable pour avoir soutenu l’attitude d’obstruction de l’Australie.