Energies fossiles : je vous fais mes adieux !

Hier, au sein du dialogue d’experts sur les objectifs 2013-2015, le GIEC a communiqué un message clé. Plafonner ou réduire la croissance de ses émissions n’est pas suffisant. Afin d’éviter un réchauffement climatique de 2°C ou plus : les émissions nettes doivent être réduites à zéro.

Afin d’épouser la trajectoire définie par le GIEC qui nous amènerait sous les 2°C, les émissions des énergies fossiles doivent atteindre un pic avant 2020 et être réduites à 0 d’ici à 2070 (cf. chiffre IPCC WG TS.19). Cette réduction devrait même s’effectuer plus tôt, si nous ne voulons pas uniquement nous fier à un niveau négatif des émissions après 2070, ou si le pic et cette réduction prennent du retard, ou si nous prenons en compte d’autres « facteurs surprises » et rétroactions non inclus dans les modèles proposés.

Mardi, l’Agence Internationale de l’Energie a publié ses dernières « Perspectives mondiales énergétiques ». Elle à nouveau répété que, pour atteindre l’objectif des 2°C (avec une probabilité de 50%), 2/3 des réserves mondiales de combustibles fossiles devaient être maintenues en sous-sol. De plus, les ¾ des réserves mondiales existantes inexploitées jusqu’ici, devront le rester – ne laissant aucune place à la production du pétrole en Arctique.

ECO se demande quand les pays accepteront enfin cette réalité : nous devons, ensemble, tout simplement, nous débarrasser des énergies fossiles et la majorité du pétrole, charbon et du gaz doit rester dans le sol.