Le « Structured Experte Dialogue » (SED) a pris de l’importance hier. Au début de la journée, le président Vidala affirmé que le SED était l’endroit le plus important pour réconcilier la science et le politique. Des réponses claires doivent en sortir avant l’accord de Pars. Lors des première discussions sur l’objectif de 2°C, la réunion d’hier a donné des réponses scientifiques claires : si la hausse des températures est limitée sous 1,5°C, les chances de pouvoir s’adapter seront plus grandes.
Un exemple parlant est celui des récifs coralliens, qui sont une source de protéine pour beaucoup d’écosystèmes. Une hausse des températures de 1,5°C sera déjà un danger important pour beaucoup de ces récifs, et ils auront du mal à résister à une hausse de 2°C. Il en va de même pour la banquise de l’Arctique en été, qui aura une chance de résister si les températures se maintiennent à 1,5°C. Avec +2°C, les écosystèmes ne seront pas les seuls à être menacés. Ce sont aussi les populations vulnérables. Les cultures des communautés vivant en Arctique et de celles vivant près de la mer sont en danger de submersion. Pour toutes ces communautés, les risques sont élevés à +2°C.
La bonne nouvelle hier est que les Etats Unis s’intéresse aux différents risques existants dans un monde à +1,5°C et +2°C. Le 6ème rapport du GIEC pourra fournir de nouveaux éléments, et Eco espère que cela marque le début d’une vrai volonté de réduire ses émissions à partir des informations que nous donne la science.
Le SED a examiné les risques liés aux changements climatiques, mais également les opportunités de réduction des émissions. La science affirme qu’il est indispensable de sortir du modèle actuel pour être sur la trajectoire de 2°C. Pour cela, il y a aura besoin des technologies de captage artificiel du carbone (CDR) dans la deuxième moitié du siècle, sauf si on agit pour réduire nos émissions d’ici 2050. Et puisqu’on ne sait absolument comment ces technologies fonctionnent et quels sont ses risques, il va falloir agir très vite.