L’idée d’un objectif mondial d’adaptation suscite beaucoup de curiosité. Puisqu’ECO incarne, comme vous le savez, la clarté, voici notre petit guide de cette résolution phare. L’objectif mondial d’adaptation vise à accroître la résilience des populations et des écosystèmes aux impacts des changements climatiques. Les mesures visant à atteindre cet objectif doivent également protéger les droits humains et combattre l’inégalité, qui sont tous deux essentiels à une perspective de développement durable. La voie choisie pour atteindre cet objectif doit être dynamique, prendre en compte la hausse des températures et ses impacts. Grâce à une adaptation et une réduction des risques de catastrophe plus étendues, l’objectif devrait contribuer à minimiser les impacts résiduels et les pertes et dommages.
Voici les principaux objectifs de l’objectif mondial d’adaptation :
1. Ressources financières et techniques suffisantes. L’adaptation est applicable à tous les pays et tous doivent développer des stratégies d’adaptation pour faire face à l’augmentation des risques climatiques. Toutefois, ce sont les pays en développement, et plus particulièrement les pays les plus vulnérables, qui ont désespérément besoin d’un soutien financier et technologique. Les pays développés doivent donc fournir un soutien durable et adapté pour venir compléter le développement constant et les efforts d’adaptation des pays en développement vulnérables. Les ressources disponibles doivent être proportionnées aux impacts des changements climatiques.
2. Renforcement des institutions. L’objectif mondial ne peut pas être atteint sans une institution solide qui fait le lien entre les efforts locaux, nationaux et mondiaux. Tous les pays, et les pays en développement sous assistance, devraient créer ou renforcer des institutions permettant des cadres d’action, y compris la mise en place de Plans Nationaux d’Adaptation (PNA), qui contribuent à accroître la résilience. Les institutions régionales et internationales ont un rôle important à jouer en termes de renforcement des capacités, de mise en œuvre de politique et de questions transfrontalières. ECO préconise également une cohérence internationale de la Réduction des Risques de Catastrophe (RRC) et des Objectifs de Développement Durable (ODD).
3. Évaluation et responsabilité. Un ensemble d’étapes clairement définies devrait se développer à tous les niveaux grâce à une planification et un engagement participatifs des acteurs concernés. Elles devraient s’appuyer sur le niveau de développement, la capacité institutionnelle et les ressources des pays. La capacité des institutions régionales et internationales doit également faire l’objet d’une évaluation avant de définir des objectifs et des indicateurs. Les pays développés doivent donc s’engager à fournir un soutien financier et technique et demeurer responsables de ces engagements. Les pays en développement quant à eux doivent utiliser les ressources de façon efficace, transparente, responsable et qui contribue à répondre aux besoins des populations, en particulier des plus vulnérables. Une évaluation devrait être menée périodiquement afin d’évaluer les progrès de concert avec la trajectoire d’atténuation et combler les lacunes pour atteindre l’objectif d’adaptation.