Les dégats sont déjà là !

En lisant le texte actuel, ECO s’inquiète qu’une possible décision à Doha puisse rater quelques points essentiels. D’abord, à la lumière du manque d’ambtion en matière d’atténuation, il y a matière à de graves inquiétudes. Ce manque d’ambition déterminera les pertes et dommages futurs. Deuxièmement, cela se passe dans le contexte d’un besoin d’action très urgent sur les fronts de l’atténuation et de l’adaptation, avec pour objectif premier de réduire au maximum les conséquences négatives. ECO espère que ceux qui ont contribué le plus au problème prendront la responsabilité de soutenir l’initiative. Troisièmement, la raison principale qui fait que les pays en développement les plus vulnérables ont placé le sujet à l’agenda est la situation désespérée qui veut que les limites de l’adaptation seront certainement dépassées dans de nombreuses régions.
S’inquiéter des impacts là où l’adaptation ne sera pas suffisante est crucial dans cette discussion. C’est pour cette raison que la convention doit faire preuve d’un leadership à développer une réponse stratégique globale quant aux pertes et dommages. Certaines des actions requises peuvent être prises via les institutions existantes, telles que le Comité d’adaptation, le Programme de travail de Nairobi ou le Groupe expert des pays les moins avancés, qui peuvent mener des activités importantes concernant les victimes et les dégâts. Mais sont-ils mandatés ou ont-ils la capacité de prendre en compte les implications plus larges qui résulteraient d’un manque d’ambition en ce qui concerne la mitigation et les victimes et dégâts associés ? Peuvent-ils s’occuper de situations telles que des pertes définitives de terres et de vies ? Ou encore s’assurer que les processus politiques pertinents fonctionnent correctement ensemble ?
ECO ne le pense pas…
ECO soutien donc l’appel de près de 100 pays en développement pour un mécanisme international sur les pertes et dommages, qui puisse être mis en vigueur en utilisant les organes déjà existants. Nous espérons que lorsque les ministres seront là, ils voudront quitter Doha avec des résultats tangibles qui montreront au monde que les peuples les plus vulnérables ne sont pas laissés seuls. Renforcer la processus de négociation dans ce domaine doit être un élément du package de Doha.