Alors que la Norvège dépense des millions de dollars dans en protection de forêts tropicales et en énergies renouvelables dans les pays en développement, de nouvelles données montrent que la Norvège est loin d’avoir atteint ses objectifs nationaux.
Le pays a été applaudi pour utiliser son impôt sur les recettes du pétrole pour financer REDD + et les projets MDP ainsi que l’APD. Toutefois, cela est en contraste frappant avec les nouveaux chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), montrant que les émissions domestiques ont augmenté de façon spectaculaire.
Bård Vegar Solhjell, ministre norvégien de l’environnement, arrivera à Doha la semaine prochaine pour présenter des objectifs ambitieux dans la lutte contre le changement climatique: une réduction de 20% des émissions nationales de gaz à effet de serre d’ici 2020, un engagement de 500 millions de dollars par an dédié à la protection forêt tropicale des fonds pour la promotion des énergies renouvelables dans les pays en développement ainsi que plusieurs millions de dollars pour l’adaptation.
Toutefois, les données de l’AIE ternissent l’image de super-héros environnemental de la Norvège. Les émissions norvégiennes de CO2 issues de la combustion du carburant ont augmenté de 38% depuis 1990, plus que tous les autres pays de l’OCDE hors Australie.
Plus inquiétant encore, les projections d’émissions d’ici 2020 montrent que ces chiffres ne cessent d’augmenter.
La raison de cette hausse est que les émissions provenant de l’extraction et de la consommation de pétrole et de gaz ont augmenté de façon spectaculaire. Cependant, dans le même temps, l’industrie onshore a réduit ses émissions de gaz à effet de serre.
Cette évolution va sérieusement écorner la réputation de la Norvège en matière d’environnement.
Si la Norvège ne veut pas être considérée comme un pays schizophrène – qui fait d’ambitieuses déclarations lors des conférences internationales au sujet de leur engagement global mais fait preuve d’une tout autre ambition à la maison, elle devrait bientôt prendre des mesures audacieuses sur la réduction de ses émissions de CO2 domestiques.