*La rédaction de l’ECO vous présente ses excuses pour avoir publier une version incorrecte de cet article hier. Vous trouverez la bonne version ci-dessous.
Les organisations représentants la société civile péruvienne et les mouvements populaires se sont saisies de la Présidence de la COP par le Pérou pour que le gouvernement engage des efforts pour inscrire dans l’agenda gouvernemental les enjeux environnementaux au cœur de la politique de développement.
Les impacts des changements climatiques sont déjà visibles au Pérou. Les populations font l’expérience négative des pénuries d’eau qui viennent s’ajouter aux challenges environnementaux et sociaux déjà existants.
Alors que la Présidence de la COP20 aurait du être une opportunité pour le gouvernement péruvienne de montrer son leadership sur les thématiques environnementales, les politiques nationales récentes ont montré que l’environnement était de moins en moins une priorité. En juillet 2014, par exemple, le gouvernement a adopté le « Ley 20120 » (également nommé « Ley Paquetazo » ) qui réduit l’importance des standards environnementaux avec l’objectif d’attirer les investissements des industries d’extraction.
La promotion de l’industrie extractive a déjà conduit à des situations comme celle de Maxima Chaupe, une fermière. Elle était poursuivi par Yanacocha (une des plus importantes compagnie d’extraction minière d’or) pour vivre sur les terre où la compagnie avait planifié un projet d’extraction (le projet Conga). Maxima et sa famille n’ont pas seulement était obligé de partir de leur terre mais il leur a été aussi demandé de payer à Yanacocha des indemnités de compensation financière de 2 000$ US.
D’autres injustices ont même conduit à des décès. Edwin Chota, Jorge Ríos, Leoncio Quinticima et Francisco Pine, des indigènes awajun, ont été tués alors qu’ils défendaient leur forêt communautaire, par des bucherons exerçants illégalement, à proximité d’une zone de conversation en Amazonie, au Pérou.
La COP20 est une étape importante sur le chemin de Paris, mais cela reste un espace fermé aux personnes comme Maxima et Edwin qui réclament la justice et plaident pour un nouveau système de développement plus durable.
ECO est heureux de vous annoncer deux événements qui ambitionnent de changer la donne. Premièrement, du 8 au 11 décembre, le sommet des peuples aura lieu à Lima. Ce sera un lieu ouvert d’échanges et de discussions, d’informations et de propositions pour appeler à une action urgente des gouvernements.
Deuxièmement, la société civile et les organisations de mouvements sociaux organisent une marche mondiale, le 10 décembre à Lima. Près de 15 000 participants sont attendus.