Les vélos municipaux sont un bon moyen pour découvrir Varsovie, où nous allons vivre ces deux prochaines semaines. L’objectif principal du Groupe de travail sur la Plateforme de Durban pour une action renforcée (GTPD) est de poser les jalons d’un accord honnête, ambitieux et légalement contraignant, qui puisse être conclu lors de la COP 21 de Paris, au plus tard. Aussi, ne pouvons-nous pédaler dans des directions opposées avec les mêmes arguments que ceux entendus ces dernières années.
Voici les principaux jalons que doit poser le GTPD si nous voulons rester dans la course :
2014 : l’année des engagements fermes
Le protocole de Paris doit signer la fin de l’ère des énergies fossiles, par la publication d’engagements fermes qui nous mettront sur la voie d’une limitation du réchauffement entre 1,5°C et 2°C. Si elles veulent y conclure un accord efficace, les parties ne peuvent attendre de se retrouver dans la ville des lumières pour présenter leurs engagements de réduction d’émission. Dès à présent, elles doivent travailler sur leurs engagements, de sorte qu’ils puissent être présentés l’an prochain. Ces engagements ne devront, bien sûr, pas omettre les questions d’adaptation ni d’engagements financiers.
Ces engagements ne devront pas être les offres initiales de quelque jeu de négociateurs mais bien des offres fermes pouvant servir de base à un accord. Seul le respect de ce délai nous permettra d’obtenir une bonne base de négociation qui puisse être suffisamment négociée pour aboutir à un accord ambitieux.
Les conditions de la réussite
A Varsovie, les parties doivent s’accorder sur les jalons de l’accord de Paris, notamment : l’adéquation, la responsabilité, la capacité, la satisfaction des besoins de développement et d’adaptation. Ces jalons devront rapidement faire l’objet d’un accord, d’ici à début 2015, de sorte que les parties puissent éventuellement révisés leurs engagements.
Des engagements précis
Ces engagements devront être suffisamment précis et documentés pour que les experts puissent en valider l’adéquation avec la stabilisation du réchauffement et l’équité. Ces informations devront notamment porter sur les secteurs, les gaz à effet de serre et les potentiels de réchauffement globaux. Le changement d’affectation des terres et les marchés du carbone devront aussi être pris en compte. À cet égard, les travaux sur la comptabilité carbone de ces deux dispositifs doivent débuter dès l’an prochain.
Des informations spécifiques à chaque type d’engagements devront aussi être publiées. Les pays développés devront ainsi s’engager sur des objectifs de réduction d’émissions, absolus et pluriannuels. L’accord de 2015 devrait retenir des périodes d’engagements de 5 ans, de sorte que les parties puissent les adapter aux progrès scientifiques.
L’esquisse du protocole de Paris
Pour disposer d’un premier jet lors de la COP 20 de Lima, les parties doivent s’accorder sur ses principaux points et sur la méthodologie, ici à Varsovie !
Le premier tome du cinquième rapport d’évaluation du Giec montre que tous les pays doivent se fixer d’ambitieux objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre pour que le réchauffement soit stabilisé entre 1,5°C et 2°C. Toutes ces politiques de mitigation devront être spécifiques pour que l’effort global soit suffisant et équitable.
Pour être dans les clous de décembre 2015, les parties doivent, ici à Varsovie, s’accorder sur ce qu’elles devront mettre sur la table, à quelle échéance et comment auditer ces engagements.