Plusieurs organisations membres du CAN, y compris ActionAid, Christian Aid, Friends of the Earth, Greenpeace, Oxfam et le WWF ont envoyé une lettre à la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres, pour lui demander de ne pas participer au prochain sommet “charbon et climat”. Etant donnée la nature provocante et problématique de ce sommet et de sa date, ECO vous présente ci-dessous un extrait de cette lettre.
Votre Excellence,
Nos organisations vous écrivent afin de vous faire part de leurs très sérieuses inquiétudes au sujet de la prochaine conférence climat à Varsovie, Pologne.
Il est clair que pour éviter d’atteindre les points critiques du climat et des changements climatiques particulièrement catastrophiques, nous devons arrêter l’extraction et l’utilisation de toutes les nouvelles sources d’énergie fossiles, en particulier de charbon, ressource fossile la plus abondante et la plus polluante utilisée aujourd’hui. Il est donc scandaleux que le Sommet Mondial sur le Charbon, sur invitation du Premier Ministre polonais, ait lieu au début de la deuxième semaine des négociations climat.
Nous sommes par conséquent particulièrement inquiets d’apprendre qu’en tant que « voix » de la convention sur les changements climatiques (CCNUCC), vous avez accepté de participer à ce sommet sur le charbon. En faisant cela, vous attirez l’attention publique et ajoutez votre légitimité considérable à un évenement qui ne doit pas être légitimé. Ceci pourrait contribuer à miner les campagnes de la société civile pour garder les énergies fossiles dans le sol plutôt que de le brûler sur le dos des générations futures, et pour promouvoir une transition énergétique juste.
Avec respect, nous demandons que vous retiriez votre participation à ce sommet. Nous avons besoin de tous nos leaders pour promouvoir les emplois verts et la transition énergétique et climatique. Ceci nécessite un engagement clair à travailler avec les gouvernements et entreprises qui veulent conduire le monde vers un futur durable et à zéro émissions de GES dans l’intérêt de tous les citoyens, et non pas avec les industries polluantes qui sapent le processus intergouvernemental et l’objectif ultime de la Convention.
Nous reconnaissons qu’il s’agit d’une requête difficile, et nous ne vous la soumettons aps avec légèreté. Toutefois, nous apprécierions une réponse publique et nous souhaiterions, quoiqu’il advienne, pouvoir vous rencontrer la semaine prochaine.